Exemples de projets transmedia
Vous trouverez ici un choix de projets transmedia intéressants.
Compagnie ACTE (France)
Journal d’un seul jour est un spectacle-feuilleton, une chronique en 24 événements : 8 épisodes chorégraphiques, 7 séquences filmées, 9 « actualités numériques » (texto, photo, appel, signal sur la cartographie en ligne...). C’est le carnet de rendez-vous de trois personnages avec la ville. Un homme, deux femmes, trois « je », naufragés dans le « nous » de la cité, ne se connaissent pas, vont se rencontrer. Une tragédie amoureuse traverse la ville, nous emporte, ici, là et là-bas. D’épisode en épisode, la danse nous convoque, livre un récit expérientiel ; en temps réel et grandeur nature dans la géographie de la ville. Le spectateur peut suivre l'ensemble des pièces, quelques-unes ou une seule. Chacune d’elles est un maillon de l'histoire tout en étant un récit en soi. Les outils numériques infiltrent la narration en prenant appui sur une « carte poétique » de la ville. Ils disséminent au fil des 24 heures, des médias qui « complètent » le récit (SMS, images, sons, envoyés sur les téléphones ou présents dans la ville, journal-web, réseaux sociaux…).
Anarchy (France)
Anarchy, c’est d’abord une histoire : celle de la France qui sort de l’euro du jour au lendemain, le 30 octobre 2014. Chaque citoyen est désormais contraint de vivre avec 40 euros par semaine. L’économie chancelle, les institutions et la société vacillent, le chaos menace. Anarchy, c’est une fiction collaborative jusqu’au 18 décembre. Cette fiction se décline à la fois sur le site Anarchy.fr, et dans une série télévisée diffusée tous les jeudis sur France 4 à 22h50. Anarchy.fr comprend trois parties essentielles :
- l’actualité de cette Anarchy sous forme d’articles de presse ;
- l’histoire des cinq Héros d’Anarchy que les spectateurs peuvent co-écrire ;
- et une infinité d’autres histoires, celles de personnages que les spectateurs peuvent créer de toute pièce.
Artistic Affairs Bureau (Belgien)
Project Sense-in-Words
This project aims to explore the question of presence (being) from a transmediatic perspective. Specifically by pairing the ontological fundaments of both senses and media. Yet, such pairing process is meant to be a transversal writing exercise, meaning that each pair of media-sense is follows a word-based synesthesic principal; taste through writing, smell trough film, hear through photography and so on. To do so, we propose each experimental writing method be undertaken as workshoped sessions, in order to build a collective persona (so-called monster) based the sensorial/perceptive impressions given by the participants through out the whole transmedia writing process.
In this sense, we aim to recreate a collective persona/character from a collective interpretation of both media and senses through language (transmedia –stagewriting), such interpretations are meant to be an ensemble of multimedia experimental writing exercises proposed as a five workshop sessions in which each mayor sense is to be translated into a media that may not be directly related to its perceptive nature. This way the cross-referential logic of production will give us the chance to work with the concepts previously introduced not only theoretically but practically as well. Being this said, the workshop sessions are conceived as follow:
We would like to start with an introductory session about transmedia and narratives: the historical and theoretical analysis of the role of media development and knowledge transmission in mass (mediated) cultures combined with their link with sensory experience. 5 workshops would be made available to an audience. Each workshop works on one of the five senses, language seen and interpreted through a medium/sense. The medium used is correlated to a sense. The first session of the workshop expects all participants present (taste-in-words). The four that follow will be constructed through the division of that first group into four groups. Those will work on the four remaining senses (see, hear, smell and tact).
The assemblage of this series of experiences on our senses and media will lead to the construction of what we think is a collective persona (a global fictional character). Yet the formalization of this outcome is still a matter of consideration. It may lead us to a dramaturgy in the form of an e-publication or a screening of a documentary about the whole experience of a staged collectivity as one (medium), we don’t know and to be honest we don’t want to know that yet. We expect that this experiment reveal its form by itself during the process. What is really important for us is to provide a space-time to ask ourselves and our participants those questions...
Thomas Bo Nilsson / Ricard Gras (Deutschland)
Our Ladies of Sorrow, planned for mid-2015 at the Schaubühne in Berlin, wants to explore the possibilities of interaction of the audience with a hyper-realistic art room and fictional char-acters played by actors and shall redefine the ratio of installation art, theatre, architecture and film. We want to work with a scripted screenplay and find out, how de Quincey’s texts can be connected with today’s everyday language and which interactions between actors and spectators arise. Concerning the content, we want to deal with De Quincey’s handling with the stages of his despair and make it theatrically visible and a tangible experience. We want - inter alia - to make De Quinceys fascination for dreams, violence, memory and addiction tangible through a combination of the theatricality of Argentos film asthetic. With his essays he even anticipated Freuds theories about “The Uncanny”. We think that de Quincey’s fascination, he transformed into literature, has not lost its up-to-date character, but now shows itself in another form. Thomas Bo Nilsson has been discussing, with transmedia producer Ricard Gras, the possibility to integrate Virtual Reality (VR) technology into Our Ladies of Sorrow and potentially develop a working application that extends the reach of our next performance onto new audiences and in new compelling ways. As you might have read in the media a new device (created by Oculus Rift, recently acquired by Facebook) is revolutionizing the media & games sector. Oculus makes it possible to easily develop VR content that can be enjoyed by audiences in a exceedingly immersive way, online and off. Thomas Bo Nilsson, as an artist exploring the so-called practice of "immersive theatre" since inception, believe that the use of such technology could also have a potentially highly positive impact in the way our audiences enjoy and have access to theatre. Crucially we also believe that the creation of a VR extension of our upcoming show will fit naturally the nature of VR applications plus give audiences the chance to create their own immersive experience - exploring a new dialogue between user-content and viceversa.
Type:Rider (France)
Type:Rider est un jeu vidéo de plates-formes et de réflexion, créé par Cosmografik et développé par Agat Films & Cie Ex Nihilo, sur la base d'un projet étudiant issu de l’ENJMIN et des Gobelins2. Il a été coédité par la société française Bulkypix et la chaîne de télévision franco-allemande ARTE, sorti en 2013 sur iPhone, iPad, Android et Steam3. Le jeu a pour vocation de faire découvrir l’histoire de la typographie4 à travers ses polices de caractères les plus connues. Type:Rider propose d’incarner deux points typographiques ":" et d’explorer différents niveaux en vue latérale. Ces niveaux forment un panorama de l’histoire de la typographie à travers des univers inspirés de polices emblématiques : Gothic, Garamond, Didot, Clarendon, Times, Futura, Helvetica, Pixel.
Inanimate Alice (USA)
Véritable révolution dans le monde de l’édition, Inanimate Alice est un projet immersif multiplateforme. Souvent classé dans la catégorie transmedia, principalement du fait de son interactivité et de sa dimension multimédia, Inanimate Alice est l’illustration d’un usage innovant du storytelling. Son producteur, Ian Harper, décrit Inanimate Alice comme « une fiction multimédia interactive qui mêle des images, du texte, des jeux, de la musique et des effets sonores, le tout parfaitement orchestré. ». Au fil des épisodes, les auteurs nous dévoilent la vie d’Alice, depuis ses voyages à travers le monde avec ses parents jusqu’à l’agence de développement de jeux vidéo pour laquelle elle travaille, en passant par ses expériences à l’école et au lycée.
Avec cette expérience, le lecteur n’est plus passif, il devient acteur du scénario. Depuis août 2011, Inanimate Alice s’accompagne d’un site Web et d’un nouvel outil, développé en partenariat avec Promethean Planet pour établir une communauté de partage de ressources et d’actualités sur Inanimate Alice ; autant de nouveaux éléments qui viennent enrichir l’univers d’Alice.
Compagnie Principe Actif (Frankreich)
Projet La Borne – Le grand recyclage
Le projet développe une écriture qui met en réseau cinq médias (la vidéo, le web, le portable, la radio, le théâtre). La série La Borne associée à des supports tels que le spectacle vivant, le web, la téléphonie, la radio nous permet de créer un langage dramaturgique nouveau, qui met en réseau le réel et le virtuel pour immerger le public dans un univers fictionnel au cœur de son quotidien. Le ton est volontairement humoristique : dans un futur proche légèrement anticipé, que serait un monde où l’employé est éjecté en quelques secondes, le chômeur recyclé en quelques minutes, au bénéfice d’un emploi sans devenir ? L’écriture du Grand recyclage repose sur la création d’un personnage central, sous la forme d’un programme informatique appelé La Borne. Il est le lien narratif entre tous les supports.
